Tour de 180 mètres à Bercy, quelle est la position de la majorité du 12e ?

Dans le cadre du conseil d’arrondissement du 18 janvier 2017, j’interroge le maire du 12e arrondissement sur la position de sa majorité sur le proposition de création d’une tour de 180 mètres à Bercy, dans le cadre du projet de la ZAC Bercy-Charenton :

Madame le maire,

Projection du bas de la tour de 180 mètres issue du dossier de l’enquête publique du projet de ZAC de Bercy-Charenton.

Le projet de création de la ZAC Bercy-Charenton a été soumis à l’enquête publique. Dans ce cadre, les habitants de notre arrondissement ont soulevé de nombreuses questions légitimes.

Certaines avaient déjà été posées lors des réunions publiques mais les réponses sont restées évasives ou n’étaient pas enveloppées du même caractère officiel que celles formulées devant notre assemblée.

Ainsi, la position de la majorité municipale du 12e arrondissement sur l’érection d’une tour de 180 mètres n’est pas claire.

En effet, lors de la réunion publique du 22 avril 2015, où j’étais présent, l’architecte Stephen Barrett, au nom du maître d’œuvre urbain du pré-projet a annoncé : « Au cœur du futur quartier, les immeubles les plus hauts peuvent atteindre une hauteur de 180 mètres. (…) ce territoire offre l’opportunité de proposer là un paysage urbain fort (…). Des immeubles de grande hauteur sont concentrés au cœur de Bercy-Charenton et contribuent à l’intensité urbaine du futur quartier. »

Projet de Bernard Zehrfuss de 1966

Sans commenter le vocabulaire choisi, la construction d’une tour de 180 mètres de haut est évoqué positivement. L’idée de construction d’un tel ouvrage démesuré à Bercy a pourtant déjà avorté (il s’agit du projet de Bernard Zehrfuss en 1966). Sans être opposé à des immeubles de grande hauteur par principe, ni à de l’audace architecturale, ce sujet mérite un vrai débat à Paris dont la ligne architecturale repose historiquement sur l’horizontalité.

Fort logiquement la proposition d’une tour isolée à Bercy, de type gratte-ciel, de surcroît issue d’une utopie des année 60-70, a suscité de très nombreuses remarques.

Cette enceinte a déjà connu un débat mais il n’a jamais porté sur la taille d’un immeuble de 180 mètres, soit plus haut que le dôme des invalides (160 mètres) et comparable aux tours Total ou Areva de la défense, sur un site qui ne comporte aucun immeuble comparable.

C’est pourquoi il nous paraît opportun que vous puissiez éclairer définitivement les habitants du 12ème arrondissement sur la position de votre majorité sur l’idée d’une tour de 180 mètres.

Matthieu SEINGIER

2 Commentaires

    • Samuel sur 26 novembre 2017 à 16 h 51 min
    • Répondre

    Paris est une ville trop conservatrice et des élus locaux qui ne cessent de changer d’avis comme de chemises selon leurs ambitions à l’hôtel de ville. Mettre des tours le long du périphérique est le meilleur emplacement possible. Personne n’imagine mettre de tes tours dans le centre de Paris et c’est logique. Par contre, la limitation à plus ou moins 37 mètres des immeubles à Paris contribue à la montée des prix de l’immobilier et à l’entre soi des 33% de propriétaires à Paris sous couvert de la perspective.

    La réalité est que les opposants aux tours veulent une ville où seuls les habitants à plus 4000 euros par mois pourraient vivre.

    Le périphérique est bien plus enlaidissant que les tours. Je travaille entre Paris et Londres, la ville rivale n’a pas autant de complexes. Paris n’est certes pas la ville musée que l’on prédit depuis 30 ans, mais le conservatisme généralisé à Paris n’est plus possible. Les arrondissements périphériques (12 au 20ème) y compris les plus cossus ne peuvent pas être traités comme les arrondissements centraux du 1er au 11ème arrondissement.
    On parle de moins de tours le long du périphérique de la tour triangle en plein parc des expositions (lieu non habité du 15ème), les tours duo dans le 13ème et en vis à vis une tour de 180 mètres à Bercy Charenton avec quelques tours de 50 mètres dans le 12ème et la tour du palais de justice dans le 17ème.

    Beaubourg a fait hurler les conservateurs habituels et aujourd’hui personne ne reviendrait sur la structure à moins d’un bombardement de la capitale.

    Il en va de même pour les mêmes associations qui dénoncent le projet de téléphérique entre les gares d’austerlitz et de lyon.

      • Pierre Deschamps sur 27 août 2020 à 19 h 52 min
      • Répondre

      Cher Monsieur, fort heureusement Valery Giscard d Estaing avait limite la hauteur des immeubles de Paris.
      Le charme de Paris et sa difference vient justement de son architecture.
      De plus les tours concentrent la population deja assez dense, plongent des quartiers dans l obscurite et font caisse de resonnance.

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