Visite du nouveau quartier Les Messageries

Vous la voyez le parc long de 700 mètres, qui occupera une partie des 3 hectares du nouveau quartier Les Messageries, avec sa prairie et ses plantations d’arbres fruitiers. C’est ce que les représentants d’Espaces
Ferroviaires, l’aménageur de la SNCF nous décrivent, ce 18 mars 2024, lors d’une visite de l’emplacement du quartier de 6,2 hectares entre le faisceau ferré de la gare de Lyon à Paris et la rue du Charolais (et derrière l’actuel Ground Control, dont une partie des bâtiments seront conservés).

Comme ce n’est pas tous les jours que l’opposition, que je représente ici avec ma collègue Valérie Montandon, sont invités à ce type de visite, avec l’ensemble des opérateurs, je remercie Madame la maire de nous avoir invités à cette visite en avant première. Nous sommes également avec la députée Sas (qui n’a posé essentiellement que des questions sur les espèces d’arbres qui pourront être implantés dans le parc créé par le célèbre paysagiste Michel Desvigne).

Les Messageries, un quartier déséquilibré en matière de logements

Pour mémoire, Les Messageries doivent accueillir 600 logements. Ils sont répartis entre 60 % sociaux, 20 % locatif intermédiaire et 20 % en accession (soit 99 seulement). Je m’étais opposé à cette répartition idéologique, tout en étant pour le projet en lui-même, lors de son vote le 6 novembre 2017. Et je confirme mon avis aujourd’hui. En marge de cette visite, j’ai interrogé personnellement un représentant d’Espaces Ferroviaires, avec Valérie Montandon qui pourra confirmé mes propos, qui a confirmé que davantage de logements ou d’aménagement auraient pu être construit avec un taux inférieur de logements sociaux. D’ailleurs, un promoteur privé n’aurait pas été en mesure de créer un tel projet.

Et d’ailleurs, dans cette recherche de modèle économique, le projet envisage 44 000 m² de bureaux, outre les commerces, une école et une crèche.

Sur les bureaux, l’aménageur est fier de nous parler du bâtiment « Messager », qui est déjà en chantier (on ne voit que les fondations) et qui a été conçu par l’architecte Franklin Azzi pour être convertible (en logements en anticipant les emplacements d’évacuation d’eau, notamment). Il doit comporter une structure en poteaux-poutres, majoritairement en bois, des balcons en brise-soleil, sur la façade sud et un système d’isolation innovant. Il nous est présenté comme l’immeuble de l’innovation éco-responsable.

Les messageries, phase 1

J’ai pu poser aussi une question sur la hauteur des immeubles à venir, notamment au regard des résidences de la rue du Charolais déjà construites (les habitants actuels sont légitimement inquiets du nouveau quartier – ci-dessous). C’était une des réserves que j’avais pu noter (je n’étais pas le seul) lors de l’enquête publique. Ils ont bien été réduit.

d’espaces publics. Autour, des plantations sont prévues, notamment des arbres fruitiers, un jardin humide et 300 arbres matures, dessinés par le paysagiste Michel Desvigne. Ces aménagements sont encore en cours.

En s’approchant des voies ferrées, nous apercevons les halles existantes. Certaines seront partiellement conservées (ci-dessous) et feront partie de la seconde phase du projet.

En effet, il faut préciser que nous visitons en réalité la première phase, qui doit s’achever en 2028. On peut déjà distinguer les voiries qui sont aménagés au fur et à mesure de la livraison des immeubles.

Les Messageries, phase 2

La phase 2 s’annonce plus spectaculaire. Elle va porter sur le prolongement de la rue Roland-Barthes (où il y a l’AFD actuellement). Cela implique de réduire le dénivelé et de supprimer le bâtiment qui fait un mur sur le rue de Rambouillet (ci-dessous).

L’objectif est de créer une continuité entre la place Frenay et la futur place des Messageries, où il y a le Ground Control aujourd’hui. Une partie de la Halle des messageries sera conservée. Elle sera le cœur commercial du projet (cf. extrait du plan encore en dessous).

Là où il y a « mur » de la rue de Rambouillet se trouve des espaces enterrés. Ils servent à la restauration dans les trains. Le centre d’avitaillement de la gare de Lyon. Un bâtiment doit être construit pour en accueillir un nouveau, totalement modernisé. Ce n’est que lorsqu’il sera construit que le précédent pourra être détruit et le nivellement opéré. C’est selon moi la partie la plus intéressante, qui va redonner à cette partie du 12e un véritable dynamisme, autour de la gare de Lyon.

On note aussi que le bâtiment du Télégraphe sera conservé.

Évidemment, un tel quartier prendra du temps avant de trouver une âme. Évidemment, il reste des incertitudes. Pendant la visite, je me suis étonné de la proximité de la future crèche avec les voies ferrées. Il m’a été répondu qu’un « mur anti-bruit » est prévu. La réponse me paraît un peu rapide.

Mais dans l’ensemble, j’assume toujours mon vote favorable à Les Messagerie et félicite tous les participants à ce projet urbain d’envergure, sur un site ferroviaire majeur (poumon économique de notre pays), qui combine espace vert, habitat, travail et espaces publics.

Notre visite se poursuit sur le site (que je connais mieux) de Bercy-Charenton.

Une partie des anciennes halles sera conservée dans cette future extension.

Une attention particulière a été portée à l’accessibilité, malgré un dénivelé important (5 à 7 m) dû à la proximité des voies ferrées.

dépend de la relocalisation du centre d’avitaillement de la gare de Lyon, et les discussions sont en cours pour finaliser les plans.