Édito rédigé avec Ophélie Rota, le en juin 2025, pour le journal du 12e de juillet 2025 (n°105)
Le logement sera un enjeu des élections municipales de 2026. En effet, malgré les nombreux dispositifs coûteux déployés par la majorité actuelle, il est encore plus difficile de se loger à Paris qu’en 2014. La politique repose essentiellement sur le logement social.
En tant qu’élus d’une opposition constructive, nous portons plusieurs pistes. Dans le 12e, les 25 % de logements sociaux imposés par la loi sont atteints. Nous ne pouvons soutenir l’objectif de 40 % de logements publics d’ici 2035, craignant un déséquilibre dans notre arrondissement.
Nous défendons une meilleure mixité, intégrant davantage le logement intermédiaire, de nouvelles priorités pour certains emplois et des propriétaires privés.
Construire n’est pas non plus la solution. Il faut plutôt accélérer la transformation des bureaux vacants, continuer à encadrer les logements touristiques et ne pas exclure le débat de la régulation des logements inoccupés par spéculation. En revanche, une politique plus incitative peut être proposée aux propriétaires qui renoncent à louer ou vendre par contraintes administratives ou financière, en échange de l’accueil de
personnes éligibles au logement social. L’accès à la propriété pour les jeunes n’est pas un tabou.
Enfin, la mobilité dans le parc social doitêtre facilitée. Avec seulement 5 % de rotation selon l’APUR, un logement social ne doit pas devenir une rente à vie. Il est moralement inacceptable que certains occupants ne déclarent pas l’évolution de leurs revenus ou deviennent propriétaires tout en conservant leurs logements aidés. Ces logements doivent bénéficier aux ménages qui en ont le plus besoin. L’état du parc social, notamment de Paris Habitat et de la RIVP, est préoccupant. Il faut anticiper les réhabilitations pour éviter les surcoûts.
Ophélie Rota et Matthieu Seingier, élus du Groupe INDÉPENDANTS ET PROGRESSISTES

Ajout en juillet 2025 : Les Messageries sont un exemple de l’approche trop social du problème plus global du logement par la majorité actuel, avec 60 % de logements et seulement 20 % en accession…