En complément de l’article relatif à notre départ du conseil du 12 mars 2018, voici un article spécifique sur les vœux « anti-région » déposé par l’exécutif du 12e arrondissement.
Les trois vœux concernés portaient sur :
- le lycée Paul Valéry (lire ici),
- la ligne à haut niveau de service de la rive droite (lire ici),
- la tarification en faveur des bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat (lire ici).
Voici quelques éléments de réponse :
Le Lycée Paul Valéry, une priorité pour la région pour les enseignants Et les élèves
La Région et la Ville de Paris ont travaillé à un projet de partition foncière et de reconstruction des parties lycée (y compris un internat de 150 lits) puis collège.
Contrairement à ce qui est suggéré dans le vœu de la majorité, la reconstruction de la cité scolaire a bien avancé et le retard n’est pas imputable à la région. Lorsque la nouvelle majorité est arrivée à la région en décembre 2015, la rénovation du lycée avait déjà 2 ans de retard qui incombe donc à la majorité socialiste présidée par Jean Paul Huchon.
Lors de la Commission Permanente de juillet 2017, la région a engagé l’ensemble des crédits, pour 40.228k€, permettant le lancement des travaux dans les meilleurs délais possibles.
Grâce à la mobilisation des crédits, le permis de construire a pu être élaboré et déposé sans délai. Le permis de construire a cependant été refusé par la ville de Paris fin 2017. La région travaille actuellement sur le dépôt d’un nouveau permis de construire en espérant qu’il soit accepté.
Le vœu de la Ville est donc malvenu puisque le calendrier des travaux dépend de l’acceptation du permis de construire et que la Région a toujours informé et répondu aux sollicitations la ville de Paris.
Une réunion initiée par la direction du lycée avec Valerie Montandon et Monsieur Touzet représentant de la ville a été proposée. Valérie Montandon a répondu favorablement en faisant des propositions de dates.
Monsieur Touzet n’avait pas encore en revanche fait part de ses disponibilités au moment où il a déposé ce vœu.
Sur le vœu concernant la la ligne à haut niveau de service de la rive droite
Face à plusieurs années d’inaction et manque de coordination entre la SNCF, la RATP et la ville de Paris, Ile-de-France Mobilités a pris le sujet du fonctionnement du « tripole » Gares de Lyon – Bercy – Austerlitz à bras le corps, avec une étude d’1 M€ financée par Ile-de-France Mobilités, l’Etat et la Région.
La ville de Paris est absente du financement de ces études et vient pourtant faire la morale.
Une concertation publique va avoir lieu avant l’été sur ce projet.
Mais le sujet du financement sera abordé après la concertation publique qui aura lieu avant l’été. C’est le cheminement normal.
Certes les dernier grand sujet ont montre que la Gauche parisienne a l’habitude de bafouer la concertation mais c’est une étape essentielle, surtout en matière de transport.
Concernant la ligne de bus des quais haut,le vœu est inutile car en juin 2017, IDF Mobilités a voté le nouveau plan des bus parisiens, qui prévoit bien la mise en service début 2019 d’une ligne de bus des quais hauts. La ligne 72 sera prolongé de châtelet à gare de Lyon.
Pour rappel, la Ville de Paris souhaitait que la ligne 72 passe sur les quais dans les 2 sens, au lieu d’un retour par la rue de Rivoli, qui est pourtant plus utile aux usagers. Elle s’est finalement ralliée à la position de IDF Mobilités, qui était aussi soutenue par des associations d’usagers. Cette ligne est donc maintenue rue de Rivoli, dans le sens retour.
5 bus électriques sont commandés et seront livrés fin 2018 pour cette ligne, et le reste des bus électriques seront livrés en 2019 pour avoir fin 2019 une ligne 100% électrique.
IDF Mobilités finance ces bus électriques ansi que le prolongement de la ligne 72.
En revanche, les aménagements de voirie relèvent de la ville de Paris, semble avoir du retard pour la partie entre Châtelet et Gare de Lyon.
La ville de Paris ne peut pas prendre du retard là où IDF Mobilités est au rendez-vous !
Sur le vœu portant sur la gratuité du pass Navigo pour les personnes bénéficiant de l’AME
Le vœu de la Gauche fait suite de la délibération de la région du 17 février 2016, au travers de laquelle le STIF a exclu des bénéficiaires de la gratuité des transports « les personnes justifiant du bénéfice de l’Aide Médicale d’Etat » et qui a fait l’objet d’une annulation par un jugement du tribunal administratif de Paris du 25 janvier 2018.
Or Ile- de-France Mobilité a fait appel de ce jugement et en a demandé le sursis à exécution par référé. Le délibéré de la cour administrative d’appel de Paris est pendant à l’heure où sont écrites ces lignes.
Oui, la région assume de distinguer, en matière de solidarité dans les transports, entre les étrangers en situation irrégulière et ceux en situation régulière. Par définition, ils sont dans une situation différente, qui est le seul critère qui compte en matière de discrimination.
En outre, la philosophie de ces réductions est le droit d’aller travailler. Cela ne concerne pas les personnes en situation irrégulière, dont, d’ailleurs, il n’est pas possible d’évaluer le revenu.
La région n’a aucune leçon à recevoir de la Gauche en matière sociale. Elle dépense désormais 78 millions d’euros en 2017 pour assurer une tarification sociale transport (forfait solidarité transport), ce qui permet la gratuité totale dans les transports ou une réduction de 75% pour plus de 700.000 bénéficiaires sociaux (bénéficiaires CMU, CMUC, chômeurs bénéficiaires ASS, bénéficiaires RSA).