Comme chaque année, j’étais évidemment présent, ce mercredi 11 novembre 2015, pour commémorer le 97e anniversaire de l’armistice de la première guerre mondiale, avec le Comité d’Entente des Associations d’Anciens Combattants, une petite partie de l’équipe municipale, dont l’intégralité des élus du groupe Républicains.
La matinée commence à la caserne de pompiers Chaligny pour un hommage aux soldats du feu morts en service et une Marseillaise [chantée sur un rythme martial particulièrement déstabilisant chez certains élus].
Les pompiers nous font ensuite l’honneur de nous recevoir, dans la grand’cour pour un petit déjeuner. Ce moment convivial fut notamment l’occasion de m’entretenir avec deux officiers de l’armée de terre, en mission « Sentinelle ».
Sans violer le devoir de réserve, ils me faisaient part des difficultés d’hébergement de leurs Hommes. J’ai ainsi appris, à mon grand étonnement, qu’à leur déploiement en janvier dernier, rien n’avait été initialement organisé pour l’hébergement des troupes (le fort de Vincennes étant déjà plein) et c’est à la suite d’une discussion informelle entre camarade de Saint-Cyr que le commandant de Chaligny expliqua à son ancien condisciple qu’il disposait d’un peu de place.
Seulement, cette solution ne peut être que provisoire, au regard de tous les surcoûts non prévus que cet hébergement implique. Un exemple concret mais parlant. Les machines à laver fonctionnent désormais jour et nuit ; provoquant une surchauffe bien entendu pas imaginée par les économes pour qu’il n’est pas pour autant question de prévoir des dédommagement financiers de ce sureffectif.
Tout ceci est terriblement cocasse quand on sait qu’une des affectations proposées pour la caserne de Reuilly, voisine, au sein du ministère de la Défense, lors du départ de Tribunal aux armées de Paris, en 2011, fut la réalisation d’une espèce d’hôtel pour des militaires en mission à Paris. « Il y a aucune raison que cela arrive » assénait certains bureaucrates. Toujours est-il que l’opération sentinelle, malheureusement nécessaire pose un vrai problème pour l’armée. Et il est effectivement nécessaire de s’interroger sur la possibilité d’alléger le dispositif, pour certains bâtiments, y compris de type confessionnels, par l’emploi de compagnies privées, plus adaptées pour la garde statiques (quitte à avoir une réflexion sur la possibilité de les armées – je n’ai pas de problème avec cela dès lors que les personnels soient sélectionnés à l’instar des policiers municipaux). Les militaires doivent, selon moi, être mieux utilisés qu’en sentinelles statiques afin d’être prêts à intervenir pour faire face à des attaques de type militaire.
Quelques temps après, j’ai pu avoir le même type de discussion, sur l’emploi de policier à des gardes statiques puisque la suite de la cérémonie se déroule devant le commissariat central. J’ai ainsi pu aborder la question de la rénovation des locaux pour améliorer l’accueil des usagers voulant porter plainte, qui est en effet plus qu’utile. Trop de gens craignent de porter plainte ou sont effrayés par les conditions d’accueil (mais c’est un autre sujet).
Direction place Félix Éboué, où de nombreuses personnes sont présentes, dans l’attente du traditionnel cortège, défilant jusqu’au monument aux morts où différentes gerbes furent déposées en hommage aux millions de morts, de blessés et d’invalides de la Grande Guerre.
La photo de gauche est aussi l’occasion de saluer les portes drapeaux, dont, au premier rang, une représentante de l’association des Jeunes portes drapeaux, jeune association, affiliée à celle du Souvenir français à laquelle j’appartiens, qui a vocation, comme son nom l’indique, de confier la tâche de mettre en avant les couleurs tricolores à de jeunes gens, aux côté d’anciens comme, au fond à droite de la photo, l’estimable représentant de la Légion d’honneur (reçu à titre militaire).
Puis vient le temps des discours. Celui de Madame le maire du 12e arrondissement est, une fois n’est pas coutume, très consensuel et historique.
Comme j’ai déjà pu l’écrire, je me réjouis aussi de la présence d’écoliers, pour qui ce type de cérémonies est très importantes pour la transmission de la mémoire. Même si elles peuvent paraître rébarbatives pour certains, elles resteront gravés dans le regard des enfants comme un moment de recueillement qui ne peut que les interpeller.
Je ne commenterai pas le choix de leur lecture. Après les lectures d’Aragon de mai et d’août, ils chantent « Né en 17 à Leidenstadt » de Jean-Jacques Goldam, très joli texte au demeurant.
Enfin, cette cérémonie fut également l’occasion de décorer un vétéran de conflits plus récents, dans le cadre de la décoration des opérations extérieures de la France (photo ci-dessous).