Le SDRIF porté par Huchon est inacceptable

Article extrait du feu blogue "12ensemble" du 1er septembre 2008

huchon_le-texierL’arlésienne de la pré-campagne au régionale, c’est l’adoption du SDRIF, le Schéma directeur de la Région Ile-de-France (voir ancien article sur le sujet, ce qu’est le SDRIF et pourquoi son adoption avait déjà été reportée). Son vote est désormais prévu le 25 septembre prochain, par le conseil régional.

Or l’ensemble des compétences de la droite francilienne, derrière le chef de l’opposition à la région, Roger Karoutchi, s’est prononcé à nouveau pour le report de son adoption et pour qu’il soit « modifier en concertation avec l’État pour le rendre compatible avec l’ambition de développement d’une région capitale ». Il a été jugé « inacceptable » en l’état et de « malthusien ».

Cette position, de poids, a été fixée dans le cadre d’un déjeuner qui réunissait jeudi : Christine Lagarde (« notre élu »), Valérie Pécresse (candidate à la candidature), Patrick Devedjan, Christian Blanc (le ministre très discret à la région capitale) et les membres du gouvernement franciliens suivants : Rachida Dati, Nathalie Kosciusko-Morizet, Anne-Marie Idrac, Christine Boutin et Christine Albanel.

On ne peut qu’être d’accord sur le fait qu’à la veille d’une élection régionale, il est préférable qu’une telle décision de planification sur plusieurs années soit débattue dans le cadre de la campagne. Le SDRIF a vocation, en effet, de traiter le développement de l’IDF en terme de développement économique et donc de création d’emploi et de croissance (quand on sait que pour Jean-Paul Huchon, la création d’emploi passe encore par l’embauche excessive de fonctionnaire au lieu de favoriser, l’attractivité des entreprises, on ne peut qu’être contre le projet qu’il propose). Le SDRIF pose aussi des objectifs en terme de transport et d’emploi.

Christine Lagarde s’est justement vu remettre, mardi 26 août, un rapport inquiétant sur l’innovation et compétitivité des régions françaises, par le conseil d’analyse économique. « Seul un tiers des régions françaises seraient au dessus de la moyenne européennes en matière de promotion et de valorisation de l’innovation ». Heureusement, l’IDF est au dessus grâce au potentiel de ses ressources qui est équivalent à celui de la Silicon Valley mais cela signifie aussi qu’elle peut faire beaucoup mieux.Nous reviendrons sur les propositions de ce rapport. La principale est très originale puisqu’elle préconise de lutter contre la bureaucratie : “désaministrer”. La note de présentation précise que ” l’innovation est d’abord une affaire d’entrepreneurs, de risque individuel, et s’accommode mal d’un environnement bureaucratique, même le mieux intentionné“.

MS

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