Nouveaux logements dans une copropriété

Dans le cadre du conseil d’arrondissement du 16 avril 2018, je prends position contre une nouvelle application de la politique de construction de logement social dans le diffus, c’est-à-dire au sein de copropriété après préemption, non pour réhabiliter (cela peut se défendre) mais pour maintenir des logements sociaux.

Cette délibération, qui est la suite de la cession de biens immobiliers par la Ville à la filiale de Paris-Habitat, AXIMO, s’inscrit dans votre coûteuse politique de « préemption urbain renforcé ».

Pour cette seule raison, dont je vous épargne les arguments de notre position que vous connaissez, nous voterons contre.

Elle concerne pour le 12e quatre logements au 43, avenue Saint-Mandé, préemptés en août 2017, au sein d’une copropriété, pour en faire deux logements sociaux. Ces logements étant actuellement occupés, il n’y a aucune information sur le relogement des résidents actuels.

Par ailleurs, ils sont en catégorie PLUS.

En effet, tous les logements de cette délibération font l’objet une fois de plus d’un conventionnement déséquilibré, uniquement concentré sur des catégories PLA-I et PLUS, aucun PLS destiné aux classes moyennes n’est donc programmé.

C’est une seconde raison de voter contre.

Voici le programme concerné :

Compte-administratif 2017

Voici mon intervention devant le conseil du 12e arrondissement du 16 avril 2018 sur le compte-administratif 2017

Je vais être rapide dès lors que le compte-administratif constitue la conclusion budgétaire de l’Etat spécial 2017 que nous n’avions déjà pas approuvé. Il est donc logique de maintenir notre position.

Je salue cependant votre effort pour baisser le délai de règlement des factures aux fournisseurs, ce qui est une bonne chose car les administrations publiques ont encore tendance à être trop long à honorer leur dette. Cela implique des jeux de trésorerie qui, en raison d’autres charges toujours croissantes sont de plus en plus durs à assurer pour les petits fournisseurs.

Cela dit, je vous rappelle que lors du conseil du 17 octobre 2016, nous vous avions appelé à des économies, notamment en matière d’animation. Evidemment qu’il n’était pas question de réduire les dépenses incompressibles. Vous aviez balayé notre objection vertueuse.

Or ce compte-administratif montre que la non-consommation des crédits est hausse. La non-exécution est de 12 % et elle est de 13 pour l’enveloppe d’animation locale. Cette délibération nous donne donc raison sur le fait que des économies sont possibles.

 Alors je sais que vous me répondrez qu’il faut prendre en compte les reste-à-réaliser (factures non réglées) ou crédit non engagé pour retards de démarrage des travaux ou autres explications purement contextuels mais cela n’est pas suffisant.

Oui il ressort de ce compte administratif que des efforts auraient pu être fait pour les deniers publics.

C’est une question de choix politique. Et nous ne faisons pas les mêmes. Nous ne voterons donc pas pour ce compte administratif.

 

Une prairie et une rivière devant le château de Vincennes

Vue du Donjon de Vincennes – 29/09/2017

L’esplanade Saint-Louis se situe entre le château de Vincennes et le bois de Vincennes.

Elle a fait l’objet de deux délibérations lors du conseil d’arrondissement du 12 mars 2018 qui a été l’occasion de m’exprimer sur, d’une part, le manque de prise en considération de l’aspect patrimonial du château de Vincennes et, d’autre part de la manière dont la mairie de Paris cherche à répondre de manière fallacieuse à ses objectifs de création d’espace vert dans Paris (3).

Mais pour bien comprendre mes propos et la carence d’information des conseillers d’arrondissement, voici un extrait des délibérations en cause, sur le réaménagement de l’esplanade Saint Louis (1) et l’Aménagement d’une rivière et d’un cheminement au niveau de l’avenue des Minimes (2).

La réponse de l’exécutif est aussi ajoutée (4).

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Plan biodiversité et destruction de l’écosystème du Lac Daumesnil

Le lac Daumesnil, le 6 mars 2018

Le plan biodiversité est une forme de feuille de route que la Ville de Paris se confie à elle-même pour protéger et enrichir, comme son nom l’indique, la diversité biologique.

Ce terme « biodiversité » a été défini, en juin 1992, dans le cadre du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, au Brézil, comme « l’ensemble des organismes vivants qui peuplent la terre (animaux, végétaux, champignons, micro-organismes), leur diversité génétique (patrimoine génétique et héréditaire) et la multiplicité des écosystèmes qui constituent le milieu de vie de chaque espèce (forêts, montagnes, fleuves, prairies…).

Ne craignant pas de paraître pour mégalomane, Madame HIDALGO érige ce plan comme un outil de lutte contre le réchauffement climatique.

Le paradoxe est que ce plan comportait encore tout un paragraphe sur la bétonisation du Lac Daumesnil afin d’en faire une baignade, dont il a été montré qu’il constituait un éco-système en soi.  Et surtout ce projet a été retiré précisément car il ne présentait pas les garanties écologiques suffisantes.

Cela imposait une intervention de ma part, lors de l’examen du plan biodiversité du conseil d’arrondissement du 12 mars dernier (1) et de celle de Valérie Montandon au conseil de Paris, qui a obtenu le retrait de la mention litigieuse, dans l’intérêt général (2).

1. Ma demande de confirmation du retrait du projet de baignade dans le lac Daumesnil du plan biodiversité et la réponse : cela sera un débat de campagne de 2020.

« Mes chers collègues, tout d’abord nous ne pouvons que nous réjouir d’une nouvelle mouture de ce plan, car je vous rappelle que le précédent plan couvrait la période 2011– 2015. Il n’y avait donc rien en 2016 et 2017. Toutefois, si ce document a le mérite de contenir plus d’objectifs que le précédent, ceux-ci ne sont pas chiffrés. Or, le plan de 2011 comprenait des objectifs chiffrés qui permettaient son évaluation. L’un des rares objectifs chiffrés, à savoir la création de 40 mares humides, n’a été réalisé qu’à 50%, et la Mairie de Paris a annoncé en 2014 30 hectares de parcs et jardins supplémentaires, 100 hectares de murs et toitures végétalisés, et la plantation de 20 000 arbres. Fin 2016, seuls 8,5 hectares d’espaces verts avaient été réalisés.

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Hommage au Colonel Arnaud Beltrame

En ce jour d’hommage national au Colonel Arnaud Beltrame, un message s’impose. Par son acte de bravoure, consistant à s’imposer à main nue, à un ennemi de la vie, armé, il a permis la neutralisation du salafiste, avant d’être égorgé par ce dernier après s’être fait tiré dessus. Son sacrifice n’a pas été vain car il a permis de sauver d’autres vies et il donne un nouveau visage à l’image du héros français.
Le célèbre poème de Victor Hugo, écrit en 1870, en plein siège de Paris, s’applique donc particulièrement aujourd’hui et mérite d’être dépoussiéré car tant que les valeurs françaises sont menacées, ce grand texte reste d’actualité :
Hymne à la France éternelle, pour Arnaud Beltrame

Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d’eux passe et tombe éphémère ;
Et, comme ferait une mère,
La voix d’un peuple entier les berce en leur tombeau !

Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
À ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !

C’est pour ces morts, dont l’ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyrs et de nos Babylones,
Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours !

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Retour sur le conseil d’arrondissement du 12 mars 2014 dans le Parisien

Extrait du journal de Paris du Parisien du 14 mars 2018

Pourquoi nous avons quitté le conseil du 12e arrondissement ce 12 mars 2017

Au conseil d’arrondissement du 12 mars 2018

Une fois n’est pas coutume, mes collègues Mesdames Corinne Atlan-Tapiero et Isabelle Tavaux ainsi que moi-même avons fait le choix de quitter le conseil du 12e arrondissement avant la fin.

Notre geste s’explique par l’instauration d’une atmosphère particulièrement défiante de la part de la majorité (1) et sa tentative d’instrumentaliser le conseil  du 12e arrondissement en détournant complètement son objet au profit d’attaques contre la Région (2).

1.     Un départ qui s’explique par une atmosphère hostile non justifiée

La majorité des conseils d’arrondissement de Paris se tenait le lundi précédent. Madame le maire du 12e arrondissement avait décidé souverainement de le décaler pour préserver les vacances scolaires.

Son ordre du jour était assez chargé et il commençait comme souvent par un « débat organisé ». J’emploie les guillemets car le terme « organisé » rend la notion de « débat » marginale. En réalité, après un résumé de la communication de la mairie, chaque conseiller donne sa position sur le thème choisi.

Quatre jours après la journée de la femme, le « débat organisé » du jour portait sur la communication relative à la politique d’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les violences faites aux femmes dans le 12ème arrondissement.

Dès le début, ce débat était déjà été détourné par la Ville pour attaquer la région Ile-de-France, via un vœu.

Voir ici le vœu et la réponse que j’ai formulée.

Il est normal qu’en politique les débats puissent être vifs. Toutefois, il est difficilement supportable que le ton soit systématiquement celui de la défiance voire du mépris et de l’invective sectaire. Faut-il rappeler que nous sommes bénévoles et que nous agissons dans l’intérêt commun des habitants du 12e arrondissement ?

Or ce conseil a encore été l’objet de reproches ad hominem sur l’absence d’élus à telle ou telle manifestation (où nous ne sommes même pas invités personnellement). Nous ne sommes pas des élèves qui doivent justifier de leurs absences à une maîtresse d’école! Étant pour ma part présent à la majorité des cérémonies patriotiques, il ne me viendrait pas à l’esprit de faire la liste des élus systématiquement absents.

Ce manque de respect récurrent a donc créé une atmosphère lourde injustifiée.

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La région agit

En complément de l’article relatif à notre départ du conseil du 12 mars 2018, voici un article spécifique sur les vœux « anti-région » déposé par l’exécutif du 12e arrondissement.

Les trois vœux concernés portaient sur :

  • le lycée Paul Valéry (lire ici),
  • la ligne à haut niveau de service de la rive droite (lire ici),
  • la tarification en faveur des bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat (lire ici).

 

Voici quelques éléments de réponse :

Le Lycée Paul Valéry, une priorité pour la région pour les enseignants Et les élèves

Lycée Paul Valéry en 2009 par LPLT, from Wikimedia Commons

La Région et la Ville de Paris ont travaillé à un projet de partition foncière et de reconstruction des parties lycée (y compris un internat de 150 lits) puis collège.

Contrairement à ce qui est suggéré dans le vœu de la majorité, la reconstruction de la cité scolaire a bien avancé et le retard n’est pas imputable à la région.  Lorsque la nouvelle majorité est arrivée à la région en décembre 2015, la rénovation du lycée avait déjà 2 ans de retard qui incombe donc à la majorité socialiste présidée par Jean Paul Huchon.

Lors de la Commission Permanente de juillet 2017, la région a engagé l’ensemble des crédits, pour 40.228k€, permettant le lancement des travaux dans les meilleurs délais possibles.

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Femmes en danger dans le 12e arrondissement

Tweet envoyé lors de cette séance (cliquer sur l’image pour le lire sur Twitter)

Dans le cadre du conseil arrondissement du 12 mars 2018, la municipalité n’a pas hésité à instrumentaliser les femmes en danger dans le 12e arrondissement pour attaquer la région Ile-de-France.

Voici rapidement le contexte et la réponse formulée par mes soins, avec les éléments de Madame MONTANDON.

Le conseil débutait par un « débat organisé » autour de la communication relative à la politique d’égalité entre les femmes et les hommes (lire ici) et la lutte contre les violences faites aux femmes dans le 12e arrondissement.

Évidemment que ce sujet ne peut être la cause de division profonde.

Pourtant, l’exécutif du 12e a décidé de le rendre plus polémique en déposant un vœu particulièrement spécieux. Officiellement, ce vœu concerne un « projet de création d’une résidence sociale pour femmes victimes de violences dans le 12e arrondissement » (lire ici).

En réalité, il est utilisé pour organiser une première attaque contre la région comme l’illustre l’un de ses considérants  :

« Considérant la décision de la Région Ile-de-France de ne pas participer au financement de résidences sociales dédiées à un public spécifique ; »

J’ai donc pris la parole pour défendre la région, avec les éléments de Madame MONTANDON.

Voici, d’après mes notes, ce que j’ai répondu :

J’ai remercié Madame le maire de présenter cette communication et ce vœu qui permettent de souligner le volontarisme de la Région Île-de-France en matière de lutte contre les violences faîtes aux femmes.

La région a fait plus en 2 ans que les mandatures socialistes de Monsieur Huchon en 18 ans.

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Netter-Debergue : contre un projet non concerté

Dans le cadre du conseil d’arrondissement du 13 mars 2018, nous avons eu l’occasion de nous opposer au projet Netter-Debergue. Sous couvert d’un jardin public et d’une crèche, ce projet cache une hyperdensification non concerté. Nous nous sommes opposés. Voici mon intervention:

Merci Madame le Maire, merci mes chers collègues.

Je m’exprime au nom de Valérie MONTANDON, vous l’aurez compris. Depuis le dernier débat que nous avions eu dans cet hémicycle sur la concertation que les riverains appelaient de leurs vœux, cette concertation ne s’est hélas pas améliorée malgré le vote d’un vœu en Conseil de Paris de juin 2017 et les nombreux courriers restés sans réponse. Pourtant, cette réponse, vous la devez aux riverains à plusieurs égards.

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