Quand la ville fait son boulot grâce à l’opposition !

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Article du Parisien (édition Paris) du 18 mars 2015

Explications :

Lors du dernier conseil d’arrondissement, le 2 mars dernier, nous avons déposé un vœu portant notamment sur le nettoyage des marches de l’Opéra de la Bastille.

Précisément il a été demandé que la Mairie de Paris procède, dès le printemps 2015, aux mesures nécessaires pour la préservation du site notamment en :

  • Procédant au nettoyage régulier des graffitis et tags sur les murs et marches de l’Opéra, en organisant la surveillance des marches de l’Opéra en dehors des soirées de représentation, par la présence accrue des Inspecteurs de la Propreté ;
  • engageant une campagne de prévention massive, contre la pollution des lieux et par exemple par les correspondants de nuit, auprès des Parisiens afin de les sensibiliser à la protection du lieu et aux nuisances liées pour les riverains ;
  • renforçant la présence des Inspecteurs de Sécurité pour constater et sanctionner les infractions.

Pour le rejeter la majorité a utilisé les arguments de la plus mauvaise foi. Au prétexte que  mon collègue Franck Margain a employé les termes « sans-abris » et « personnes marginalisées », se contentant de décrire une réalité avec des mots très mesurées, Madame Pénélope KOMITES, adjoint au maire de Paris n’a pas hésité à lui prêter des intentions (forcément mauvaises) afin de discréditer la demande :

Effectivement, la Place de la Bastille (…) accueille un flux important de Parisiens. Vous avez raison, il s’agit d’un lieu de fixation pour des personnes en grande précarité. C’est un problème évident. Il ne faut pas s’en cacher. Des améliorations ont été apportées grâce aux équipes de maraudes spécialisées. Mais le problème reste entier.

Jusqu’à présent, nous étions à peu près d’accord sur le constat. Mais je ne parviens pas vraiment à m’expliquer comment vous juger pertinent de proposer un vœu aussi spécifiquement lié à la question des nuisances à celle de la grande précarité. Je ne comprends pas comment peut s’entendre la problématique des déchets avec le problème des personnes en situation d’exclusion. Cet amalgame me paraît extrêmement improductif car  il n’apporte aucune solution de fond. Je pense qu’il s’agit d’une vision très dégradée de notre politique de solidarité vis-à-vis des personnes en grande exclusion.

Mais qui fait l’amalgame ici ? Cet artifice moraliste ne vise qu’à refuser le vœu et personne ne fut dupe ce soir de conseil.

Qubastille3oi qu’il en soit, cette demande de propreté est plus que légitime. Elle a donc été transformée dès le lendemain en pétition : cliquer-ici. Elle a également été à nouveau déposée sous forme de vœu en vu du  Conseil de Paris du 17 mars suivant, par Valérie Montandon.

Se produisit alors une chose incroyable : ce 17 mars 2015 justement, comme par hasard, dès 9h, des agents en gilet jaune s’activaient sur les marches de l’opéra pour effacer toute trace de graffitis sur les murs (photo de gauche). Des machines affichant l’emblème « propreté de Paris »  tournoyaient sur le trottoir devant les marches gommant alors les salissures du sol !

Bien mieux, le Parisien relaya ce fait (en haut de l’article). Jamais une de nos pétitions a eu tant d’impact ! Mais pour que ce développement soit durable, vous pouvez toujours signer notre pétition en ligne.

 MS

 

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