Un collège du Val-de-Marne à Paris

Beaucoup me pose la question : comment Paris peut continuer à être si endetté et ne pas être mise sous tutelle préfectorale ?

Au-delà des nombreuses spécificités des finances publiques locales ou de la manne fiscale (dont les DMTO) et dotations affectées à la Capitale, Paris est surtout riche d’un patrimoine important, y compris hors de son périmètre territorial.

Par exemple, à Vincennes, Paris est toujours propriétaire d’une partie du cours de Marigny, derrière la façade nord de l’hôtel de Ville de notre voisine. C’est elle qui est attribue la concession du parking souterrain qui s’y trouve.

Paris devrait donc entretenir de bons rapports avec Vincennes. C’est dans cet esprit que le conseil d’arrondissement du 23 février 2021 a reconduit à l’unanimité le droit temporairement, au département du Val de Marne, d’occuper son domaine public des cours des maréchaux, à la lisière du Bois de Vincennes, pour maintenir le collège Saint-Exupéry (ci-dessous) :

Pour information, les locaux historiques du collège Saint-Exupéry, à Vincennes, ont été fermé en novembre 2017, en raison d’un risque important de pollution des sols, provoqué par la présence, au même endroit, d’une usine d’œillets métalliques de 1900 à 1970.

Le département a décidé de reconstruire ce collège et c’est ainsi qu’un site temporaire a été trouvé, en périphérie du Bois de Vincennes, sur le cours des maréchaux.

Or ce terrain relève du 12ème arrondissement de Paris. C’est ainsi que le conseil de Paris a autorisé son maire à signer une convention d’occupation précaire du domaine public de la Ville de Paris le 5 février 2018. Les travaux de collège du Val-de-Marne n’étant pas achevé, il faut renouveler cette convention pour trois ans.

Ce sujet paraît donc anecdotique mais il permet de montrer que la Ville de Paris n’est pas une île isolée comme la maire Anne Hidalgo, quand elle annonce, par la voix de son premier adjoint un confinement ou qu’elle décide de fermer abruptement, sans concertation avec les communes voisines, les voies sur berges.

L’entretien de bons rapports avec nos voisins sont donc essentiels. Et force de constater que ce n’est plus le cas avec Vincennes ou Saint-Mandé, sur le sujet du bois de Vincennes par exemple.

Pourquoi le comité du bois, composé de l’ensemble des mairies limitrophes, n’est plus réuni ?

Cette question en suspend mérite une réponse comme d’autres difficultés qu’ont les maires voisins avec la mairie depuis qu’Anne Hidalgo est maire (l’honnêteté oblige à reconnaître que M. Delanoë avait nommé un adjoint, Monsieur Pierre Mansat, en charge des relations avec les autres collectivités territoriales d’Ile-de-France, qui évitait nombre d’incompréhensions).

Cet article en annonce donc d’autres sur ce sujet.

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