Suspension du blogue pour mieux suppléer Valérie Montandon

Ce 18 avril 2017, Valérie Montandon a lancé officiellement sa campagne législative.

Elle a annoncé officiellement que je serai son suppléant.

J’en suis évidemment très honoré (ci-dessous le discours que je prononce à cette occasion).

Étant donné ce rôle important, je vais suspendre ce blogue jusqu’au 18 juin 2017 mais je vous invite à suivre l’actualité de la campagne de la 8e législative sur le site de Valérie Montandon.

A très bientôt.

MS

Voici mon discours prononcé lors du lancement de la campagne de Valérie (seul le prononcé fait foi) :

Chers amis, chers compagnons, Chère Valérie,

Merci à vous toutes et à vous tous d’être venus aussi nombreux, ici, au cœur du 12e, pour le lancement de la campagne de Valérie Montandon.

En ce lendemain de lundi de Pâques, signe de renaissance, vous manifestez bien votre volonté de changer de majorité parlementaire.

Il est temps de dire stop à ce gouvernement de gauche, à ce gouvernement fait d’impuissance, de lâcheté et d’oppression, qui n’a eu de cesse de comprimer, d’affaiblir voire d’humilier notre Pays, la France.

Nous n’avons pas peur des mots parce que nous sommes conscients de nos responsabilités face aux réalités du pays.

Nous qui travaillons dans le concret, nous savons à quel point les députés de gauche sont fâchés avec le réel !

A défaut de modifier ce réel qui leur déplaît, les membres de la majorité essaient de changer les mots pour le désigner. Et ils prétendent ensuite nous les imposer, avec l’usage qu’ils en font eux, pensant nous faire entrer dans leur monde parallèle.

Le meilleur exemple de cet aveuglement idéologique est Sandrine Mazetier elle-même.

Le député sortant a eu le culot d’écrire, je cite : « La Gauche a tout fait pour lutter contre le chômage ! ».

Enfin, j’imagine qu’elle parlait de « l’inversion de la courbe du chômage ».

Voilà une imposture de langage et une aberration mathématique de François Hollande, qui aura fait long feu !

Et dans l’édito du bilan que Sandrine Mazetier fait distribuer dans la 8e circonscription, elle explique fièrement avoir pu « accompagner le gouvernement ».

Au-delà de sa conception très particulière du député, puisqu’elle oublie qu’une de ses missions principales est le contrôle de l’exécutif, elle avoue sa complicité dans les échecs de la Gauche.

D’ailleurs, que retenir d’autre de son mandat ?

Certes, elle n’a pas négligé d’employer les 260.000 euros[1] dont elle dispose en tant que vice-président de l’Assemblée nationale au titre de la réserve parlementaire.

La répartition de cette enveloppe de subventions à la discrétion de chaque député est disponible sur le site internet de l’Assemblée nationale. Elle permet d’apprendre que Sandrine Mazetier a ainsi attribué, sur ces 260.000 euros, au-delà d’associations locales, aux hasards :

  • en 2016, 10.000 euros à l’Association France Plurielle et 10.000 euros au Collectif national Droits de l’Homme Romeurope ;
  • En 2015, 25.000 euros à l’association de solidarité avec les travailleurs immigrés du Var (ASTI) ;
  • En 2014 : 13.500 euros à la « Fédération nationale des maisons des pôtes», un vestige de l’époque SOS racisme ;
  • En 2013, 70.000 euros à la Ligue de l’enseignement, dont on connaît l’obédience.

Bien sûr, lorsque François Fillon dénonce la mainmise d’une clique de pédagogistes idéologues, sur l’Ecole, Madame MAZETIER et ses amis hurlent au scandale ou se retranchent derrière le statut d’experts pseudo indépendants, qu’elles n’hésitent pas, par ailleurs, à financer avec nos impôts.

En revanche, si Mme MAZETIER a su comment dépenser sa réserve parlementaire et soutenir François Hollande force est de constater que son nom n’est associé à aucun travail législatif remarquable…

Ah, j’oubliais. Deux faits l’ont distinguée dans les médias.

Le premier : avoir privé le courageux député Aubert du ¼ de son indemnité pour le sanctionner.

Souvenez-vous. Ce dernier avait appelé Madame MAZETIER, « Madame le président ». Il ne faisait que défendre la logique de la langue française.

Mais le chantre de Simone de Beauvoir, abreuvé de théorie du genre, entendait se faire appeler La présidente.

N’ayant pas de répartie pour défendre sa position, pas plus que d’autorité pour modifier arbitrairement notre langue, Mme MAZETIER a préféré se venger sur le député Aubert et, pour ce faire, violer la liberté d’expression d’un parlementaire français, sur une base juridique parfaitement abusive (Instruction générale du bureau) [2].

Oui, elle a donc sanctionné un représentant de la Nation comme s’il s’était agi d’un fonctionnaire de l’assemblée.

Voilà, chers amis, le genre d’attentat aux libertés fondamentales dont Mme MAZETIER, socialiste, se rend coupable, tout simplement parce qu’elle ne souffre pas de contradiction à son idéologie !

Un autre combat qui l’a occupée avec ardeur fut, dans la même veine, sa proposition de renommer “l’école maternelle” en “première école“, en 2013[3].

Voilà la préoccupation qui fut la sienne lors de cette mandature, au moins aussi intense que celle du gouvernement qu’elle a accompagné dans sa lutte pour l’inversion (de la courbe, j’entends…).

De quoi s’agit-il ? Eh bien voilà, encore une fois, il y a un mot qui ne lui revenait pas.

« Maternelle » c’est insupportable car ce mot, je la cite, “laisse entendre que l’univers de la petite enfance serait l’apanage des femmes et véhicule l’idée d’une école dont la fonction serait limitée à une garderie“.

Quelle singulière conception du rôle de mère.

Surtout cette position autorise définitivement à qualifier Madame Mazetier, aussi sympathique soit-elle, de (…) député dégenré.

Pour toutes ces raisons que nous ne devons pas oublier, chers amis, il ne faut plus lui permettre de nous représenter au Parlement.

De la même manière, la candidate de Monsieur Macron est aussi, dans son genre, fort éloignée des préoccupations des Français. Vous la connaissez ?

Non ? C’est normal. C’est une parachutée du Val-de-Marne.

Enfin, je devrais dire parachutée de la planète numérique. C’est une candidate internet. Vous savez, les candidats « Macron » devaient s’inscrire sur un site dédié pour que leur candidature soit analysée par une commission d’investiture « moderne »…

Sauf que la candidate en question était membre de ladite commission, on peut dire qu’elle aura contribué à s’auto-investir.

Cette candidate est Laetitia Avia. Quel que soit son parcours personnel, qui sur le CV est brillant, je ne jugerai pas du reste puisqu’elle n’a débarqué dans la 8e circonscription, qu’il y a 10 jours.

Elle ne connaît donc ni les habitants du 12e ni ceux du 20e.

Hors-sol, elle est à l’image de son mentor, Emmanuel Macron, celui qui ne sait pas ce qu’est l’art français et fait mine d’oublier, en fonction de son interlocuteur, que la France a des racines[4].

Or le parachutage est très sensible dans notre circonscription. Personnellement, cela nous rappelle quelques souvenirs.

  1. Heureusement, nous avons appris de nos erreurs en investissant Valérie Montandon, qui connait parfaitement la 8e circonscription.

Et je suis très fier de pouvoir la soutenir activement et honoré de la confiance qu’elle m’accorde en m’ayant proposé d’être son suppléant.

Je suis fier de la soutenir car nous avons la même conception de l’engagement politique.

L’engagement politique doit être, je me répète mais c’est un point fondamental, ancré sur le territoire où l’on vit quotidiennement. Le nomadisme électoral est l’apanage de ceux qui font de la politique une simple distraction.

Valérie et moi sommes issus de la société civile, comme on dit aujourd’hui. Mais ce n’est pas, comme chez d’autres, une étiquette marketing qui cacherait l’inexpérience totale des questions de la vie de la cité.

Le mandat de député implique en effet une connaissance sérieuse des rouages administratifs et institutionnels, qu’offre particulièrement l’expérience de mandats locaux.

Valérie dispose de cette expérience. C’est un vrai atout pour vous représenter à l’Assemblée nationale.

Et je peux même vous garantir, pour travailler avec elle dans le cadre de l’opposition municipale du 12e, qu’elle maîtrise parfaitement tous les aspects des dossiers du Conseil d’arrondissement, aussi variés soient-ils.

Enfin, l’engagement politique ne doit pas être déconnecté du monde du travail, sans quoi l’on devient un professionnel de la politique non légitime pour règlementer la vie de ceux qui travaillent dans le privé, voire même dans public.

Valérie connaît, de par ses responsabilités de gérant d’une PME familiale, les difficultés que représentent l’entreprenariat, les questions du droit du travail, du droit bancaire et à quel point la création autonome de richesses en France est rendue si complexe.

Tout comme Valérie, je suis bien conscient de toutes ces difficultés par ma propre activité professionnelle.

Pour ceux qui ne me connaitrait pas encore, je suis avocat depuis 2012 et, depuis 2015, j’exerce à mon compte, essentiellement dans le domaine d’activité très vaste du droit public.

Mon métier me permet en outre, par l’intermédiaire de la variété des problèmes que je suis amené à traiter (concernant des usagers du service public, des agents publics ou des collectivités), d’appréhender de façon globale et concrète les pesanteurs structurelles de l’Administration.

En dépit du principe de neutralité censé régir le secteur public et du dévouement de bon nombre de fonctionnaires, il est un fait que de nombreux agents, surtout au plus haut niveau de l’administration, sont persuadés d’agir pour le bonheur des administrés en se substituant à eux.

Ils se sentent ainsi autorisés à toujours davantage réglementer leurs actions.

Cette idéologie est fondamentalement contraire au caractère libre des Français !

Car que veulent les Français ?

Un Etat qui les soutient dans leurs projets et les défend des injustices.

Certainement pas un Etat qui les empêche de créer, d’entreprendre, d’éduquer leurs enfants, bref de vivre comme bon leur semble parce qu’il prétend faire mieux qu’eux !

Mon engagement est donc avant tout animé par ce refus d’un secteur public toujours plus protectionniste et liberticide au nom d’un idéal mal compris, qui tend à infantiliser les citoyens et étouffer le génie français.

C’est une des raisons pour lesquelles j’ai soutenu François Fillon dès la primaire. C’est le candidat qui, selon moi, a le mieux compris que la première réforme à accomplir est celle du fonctionnement de l’Etat pour arrêter « d’emmerder les Français », comme il aime à le répéter en citant Georges Pompidou.

L’autre question qui m’a convaincu de suivre François Fillon est son approche gaullienne de la politique étrangère.

Par tradition, la France a toujours veillé au respect des équilibres planétaires. Désormais, alors que le monde a atteint des niveaux de danger d’un nouveau type, notre pays est devenu suiveur des politiques atlantistes à l’international et de l’Allemagne au sein de la communauté européenne. Ce n’est pas acceptable car la voie de la France doit être indépendante.

C’est une insulte à notre grand pays que de considérer qu’il n’en aurait plus les moyens.

Or seul François Fillon, par son tempérament aussi bien que par son expérience d’homme d’Etat et son programme cohérent, saura redonner à la politique la rationalité et la mesure qui lui font cruellement défaut depuis plusieurs années.

C’est une chance que nous devons appuyer de toutes nos forces, afin que notre pays retrouve un équilibre salutaire, seul propice à l’épanouissement des innombrables qualités de la France et des Français.

Au parlement, Valérie saura aussi appuyer ses réformes et leur apporter une valeur ajoutée, fruit de son parcours d’entrepreneur engagée !

Nous devons donc les soutenir de toutes nos forces, mes chers amis.

IMPROVISATION DE RELANCE DE LA CAMPAGNE

[1] http://www.assemblee-nationale.fr/budget/reserve_parlementaire.asp

[2] http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/10/15/31001-20141015ARTFIG00261-madame-le-president-sur-quelle-base-juridique-julien-aubert-a-t-il-ete-condamne.php

[3] http://www.lepoint.fr/societe/parlez-vous-le-mazetier-01-02-2013-1622842_23.php

[4] http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/02/24/31001-20170224ARTFIG00217-berenice-levet-emmanuel-macron-ne-voit-ni-l-art-ni-la-culture-ni-la-france.php

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