Ce jeudi 3 novembre 2016, j’assiste, avec Valérie Montandon, à une réunion de présentation de l’évolution du projet d’aménagement Gare de Lyon Daumesnil.
Une fois de plus, avant même de discuter du fond, je ne peux me lasser de déplorer l’infantilisation des réunions publiques par des animateurs professionnelles nous expliquant que c’est « ensemble que nous construisons ce quartier » à venir, que c’est vous qui aller « élaborer » cet espace, que vous allez vivre ce chantier, etc.
Cette réunion a encore dépasser une étape puisque désormais l’animateur n’hésite pas à se déplacer dans la salle, micro en main, comme une émission d’Hanouna, afin d’interroger des membres du public pour « recueillir leurs attentes »… en quelques secondes.
Il nous ait rappelé que cette réunion est le fruit notamment d’une pseudo « concertation » c’est-à-dire qui consiste à réunir des habitants, au sein « d’ateliers » vérouillés par des « professionnels de la conduite de concertation », à savoir des animateurs, et recueillir leur avis. Cette tâche a été confiée par les élus socialistes à la société privée « Etat d’esprit ». Elle avait déjà officié pour Bercy-Charenton (voir l’article sur ce sujet ici). Et leur rôle, je n’invente rien, consiste à « Faire réfléchir collectivement les participants sur leurs besoins d’usage en lien avec ce nouveau quartier« . Par l’emploi même la notion de « Faire réfléchir », tout est dit. La réflexion est déjà encadrée a priori.
Et quand les participants, réellement sincères dans leur démarche, sont interrogés sur ces ateliers (ils sont 27 !), ils reconnaissent bien sûr la compétence des animateurs, la bonne organisation et l’écoute des intervenants mais ne peuvent que critiquer que le temps de paroles sont limité et que le débat soit fermé, cloisonné voire l’imprécision de certaines explications (j’ai à ma disposition les résultats de cette étude).
Hé oui, c’était le but…