Quel est le coût de Bercy-Charenton pour la ville de Paris ?

Dans le cadre du conseil d’arrondissement du 18 janvier 2017, j’interroge le maire du 12e arrondissement sur le coût de Bercy-Charenton pour la ville de Paris :

Madame le maire,

Projection du projet proposé sur le journal du projet soumis à l’enquête publique en novembre 2016

Le projet de création de la ZAC Bercy-Charenton a été soumis à l’enquête publique. Dans ce cadre, les habitants de notre arrondissement ont soulevé de nombreuses questions légitimes.

Certaines avaient déjà été posées lors des réunions publiques mais les réponses sont restées évasives ou n’étaient pas enveloppées du même caractère officiel que celles formulées devant notre assemblée.

Ainsi le coût de la ZAC pour la ville de Paris n’est pas toujours pas clair.

La « NOTE DE PRÉSENTATION DE L’INTÉRET GÉNÉRAL DU PROJET » soumis à l’enquête publique indique d’une part que :

A ce stade du projet, les éléments financiers du projet d’aménagement ne sont qu’ébauchés. Ils doivent être affinés et consolidés dans le cadre du dossier de réalisation de la ZAC.

Certes l’enquête publique concerne avant tout l’aspect environnemental du projet mais il est tout de même piquant de noter que les personnes qui se sont prononcées l’ont fait sans connaître le coût global de l’aménagement.

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Foyer Adoma : sera-t-il démoli ?

  1. Dans le cadre du conseil d’arrondissement du 18 janvier 2017, j’interroge le maire du 12e arrondissement sur la démolition évoquée du foyer ADOMA construit « provisoirement » à l’orée du Bois de Vincennes :

Madame le maire,

le bâtiment « provisoire », à l’orée du bois de Vincennes accueillant le foyer de travailleurs migrants ADOMA

Le projet de création de la ZAC Bercy-Charenton a été soumis à l’enquête publique. Dans ce cadre, les habitants de notre arrondissement ont soulevé de nombreuses questions légitimes.

Certaines avaient déjà été posées lors des réunions publiques mais les réponses sont restées évasives ou n’étaient pas enveloppées du même caractère officiel que celles formulées devant notre assemblée.

Ainsi la disparition du foyer « ADOMA » situé place du Cardinal Lavigerie n’est pas acté clairement.

Le document « PROJET DE DOSSIER DE CRÉATION DE LA ZONE D’AMÉNAGEMENT CONCERTE (ZAC) BERCY-CHARENTON » indique, page 23, à propos du réaménagement du centre sportif Léo Lagrange la mention suivante :

En position de belvédère et libérée du bâtiment provisoire (foyer ADOMA), la place du Cardinal Lavigerie offre une porte d’entrée au bois de Vincennes et propose un panorama renouvelé vers le 12ème arrondissement.

Cette formulation demeure ambiguë dès lors que les délibérations relatives à l’extension du périmètre de la ZAC évoquent la démolition de ce bâtiment mais pas davantage.

C’est la raison pour laquelle le groupe Les Républicains vous interroge clairement, dans l’hypothèse où les organes délibérants de Paris se prononcent favorablement, sur la véracité de la démolition de ce bâtiment et à quelle date.

En outre, nous vous remercions également de nous informer sur les conditions de relogement des occupants de ce foyer.

Mise à jour postérieure, la réponse du premier adjoint, M. Bouygye, en conseil d’arrondissement du 13 janvier 2017 :

« Sur le foyer ADOMA, vous avez une question qui m’étonne, Monsieur SEINGIER. Vous me
permettrez là de ne pas trop comprendre. Je veux bien qu’on ait besoin de faire des
questions orales. Mais votre dernière question me donne l’impression que vous n’avez
pas compris ce qui se passait là-bas. Je pense que vous êtes allé voir Villiot ; mais allez
voir le foyer ADOMA. « Nous vous remercions également de nous informer sur les
conditions de relogement des occupants de ce foyer » : mais l’essence même, l’objectif
même de ce foyer, quel est-il ? C’est d’avoir participé à la politique de réhabilitation
des foyers de travailleurs dans cette capitale, engagée en 2001 par Bertrand DELANOË,
parce que ces foyers étaient devenus insalubres. Il a fallu, à un moment donné, pour
rénover, que les gens quittent ces foyers, le temps qu’ils soient rénovés. On a des
opérations dites « tiroirs ». Ces opérations tiroirs, le foyer ADOMA y a participé. Ce
foyer a toujours été dit temporaire. Il se trouve que nous avons pris du retard à Paris,
sur la réhabilitation de l’ensemble de ces foyers que nous avons demandés. Nous avons
parlé ici même, dans cette assemblée, de pouvoir prolonger l’existence de ce foyer
jusqu’à une date qui a été clairement annoncée par la Maire à savoir 2019. Ce foyer a
une vie qui est aujourd’hui inscrite dans les textes que nous avons délibérés – nous les
avons votés ici –, pour lesquels la Mairie du 12e
arrondissement s’est battue en demandant qu’il y ait une date précise, qui corresponde à la fin de la politique de réhabilitation de l’ensemble de ces foyers sur Paris. On y participe. Paris y contribue.
Et oui, effectivement, la phrase que vous citez est juste :« En position de belvédère et
libérée du bâtiment provisoire ». Il n’y aura plus le bâtiment provisoire. Ce n’est pas,
comme vous l’évoquez quelques phrases plus haut, « une disparition ». Ce n’est pas un
coup de baguette magique. On va détruire ce foyer, parce qu’il aura cessé d’avoir sa
raison d’être, et que nous aurons fini la politique visant à réhabiliter l’ensemble de ces
foyers. Je vous le dis, c’est pour cela que votre dernière question m’étonne. Ces
occupants qui sont là ont déjà un logement. Simplement, ils viennent là le temps qu’on
réhabilite leur logement. Et ils retournent dans leur logement après. Ils n’ont pas à être
accompagnés. Et les conditions de relogement sont les mêmes que pour tous ceux qui
les ont précédés : il s’agit de retrouver un logement digne et un logement réhabilité, ce
qui n’est pas le cas aujourd’hui. Oui, le foyer ADOMA participe de cette volonté de
pouvoir accompagner une politique parisienne forte, en lutte contre l’habitat dégradé
et le logement dégradé, notamment le foyer travailleurs migrants.  »

 

Question sur l’avenir des acteurs économiques de la gare de la Rapée inférieure

Dans le cadre du conseil d’arrondissement du 18 janvier 2017, avec Valérie Montandon, j’interroge le maire du 12e arrondissement sur l’avenir des acteurs économiques de la gare de la Rapée inférieure :

Madame la maire,

Entrée du tunnel des artisans, au bout de la rue Baron Le Roy

Le projet de création de la ZAC Bercy-Charenton a été soumis à l’enquête publique. Dans ce cadre, les habitants de notre arrondissement ont soulevé de nombreuses questions légitimes.

Certaines avaient déjà été posées lors des réunions publiques mais les réponses sont restées évasives ou n’étaient pas enveloppées du même caractère officiel que celles formulées devant notre assemblée.

Ainsi, l’avenir des acteurs économiques, produisant de la richesse au sein de la gare de la Rapée inférieure reste incertains.

En effet, la « NOTE DE PRÉSENTATION DE L’INTÉRET GÉNÉRAL DU PROJET » évoque, page 18, le phasage des travaux et prévoit, dans l’hypothèse où les organes délibérants de Paris se prononcent favorablement, à l’aménagement du secteur Rapée suite à l’adaptation et au confortement des voûtes en 2018.

Des rumeurs provenant de l’entourage de la SNCF annoncent que les travaux qui affecteraient la gare de la rappée inférieure, appelée aussi « les tunnels Baron Le Roy », visant notamment à la réfection de 3 voutes dans leur longueur, ainsi que la façade sur la Seine, commenceraient dès le mois de février 2018.

Vraie ou fausse, cette information circule et inquiètent légitimement les 80 artisans, primeurs, négociants, indépendants qui occupent ce site. En tant qu’acteurs économiques, ils ont besoin de plus de visibilité pour prendre leur disposition afin d’assurer la continuité de leur activité et la pérennité des emplois.

C’est la raison pour laquelle, le groupe des républicains vous remercie de nous présenter un calendrier prévisionnel plus précis, dans l’hypothèse où le projet de ZAC était adopté en état et l’aménageur choisi, du début des travaux.

Plus précisément, quelle mesure seraient prises pour informer les travailleurs de la gare de la Rapée inférieure, notamment pour les aider à trouver un lieu où ils puissent effectuer leur activité durant les travaux mais également s’ils disposent d’une possibilité de retour sur ce site ?

Pour plus d’information sur le tunnel des artisans, voici un lien vers le site de leur collectif.

Hystérie fiscale à la Mairie !

Communiqué de presse du groupe Les Républicains du 10 janvier 2017 sur les dernières mesures fiscales d’Anne Hidalgo

Que ce soit avec la hausse des tarifs de stationnement relevée dans le Figaro, ou bien la frénésie de taxes sur les terrasses dont Le Parisien se faisait l’écho ce matin, la Ville de Paris n’en finit plus d’augmenter la fiscalité qui pèse sur les Parisiens et l’activité économique de la capitale.

Allant jusqu’à brandir des estimations de fraudes invérifiables, la Mairie veut désormais augmenter considérablement le prix du stationnement qui pourrait atteindre 50 euros pour 6 heures en zone centrale. Le PV, quand à lui, passerait de 17 à 50 euros. Ce coup de massue est tout simplement inacceptable surtout pour les professionnels qui viennent encore travailler à Paris.

Ces hausses généralisées viennent combler les trous dans un budget mal équilibré. Il est urgent que les finances de la Mairie soient mieux gérées, en réduisant les dépenses et non en cherchant toujours plus de recettes. C’est la raison pour laquelle les élus du groupe les Républicains au Conseil de Paris demandent, comme à l’occasion du vote du budget, à ce qu’un moratoire soit mis en place afin de geler les augmentations des taxes. 

Les conséquences de Bercy-Charenton sur Léo Lagrange

Valérie Montandon et les élus du groupe Les Républicains organisent un débat sur :

Les conséquences de Bercy-Charenton sur Léo Lagrange

Jeudi 05 janvier à 19H au café « le 117 »

(117, bd Poniatowski 75012 PARIS)

 

Enquête publique de Bercy Charenton

Projet de tours à Bercy Charenton, présentées le 22 avril 2015

Du 15 novembre au 16 décembre 2016 s’est déroulée l’enquête publique de Bercy Charenton, le projet d’aménagement d’un nouveau quartier situé à l’est de Paris, entre, comme son nom l’indique, de l’immeuble Bercy Lumière à Bercy 2 à Charenton et, depuis 2015, la zone dite Léo Lagrange (voir notre dossier consacré).

Précisément, cette enquête portait  à la fois sur l’intérêt général du projet de zone d’aménagement concertée (ZAC) sur ce secteur du 12ème arrondissement de Paris et la mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU), nécessaire notamment en raison d’un projet de tour de 180 mètre de hauteur.

Le rapport de la commission d’enquête (présidée par Monsieur François Nau) devrait être rendu début 2017 au maire de Paris.

Son avis est important pour aider à la décision, normalement en 2017, la déclaration de projet (c’est-à-dire le dossier de création de la ZAC Bercy-Charenton et des modification du PLU.

Dans un dernier temps, les élus seront amenés à se prononcer sur le dossier de réalisation de la ZAC Bercy-Charenton, qui concerne son contenu définitif, et sur la désignation de l’aménageur, qui réalisera le projet.

Voici donc, ci-dessous, mes réserves rédigées sur le registre dématérialisé de l’enquête publique :

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Paris : les opposants au futur quartier Bercy-Charenton se fédèrent

A lire sur le Parisien.fr du 16 décembre 2016

Ils disent non au futur quartier Bercy-Charenton (XIIe) qui doit accueillir à l’ombre de l’échangeur de l’A4 quelque 9 000 nouveaux habitants et 13 000 salariés entre 2020 et 2030. Alors que s’est achevée ce vendredi l’enquête publique d’un mois sur le projet, une dizaine d’associations annoncent leur regroupement au sein du collectif les Amis de Bercy Charenton (ABC) et des actions à venir.

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Réforme de la caisse des écoles : Hidalgo renonce

Communiqué de presse du groupe Les Républicains du 9 décembre 2016 sur le renoncement de la réforme des caisses des écoles de Paris

Après avoir porté pendant un an une réforme centralisatrice de fusion des cantines scolaires qui allait inévitablement baisser la qualité des repas servis aux petits parisiens, Anne Hidalgo a reculé cet après-midi la reportant sine die « à l’occasion de la prochaine mandature » comme l’a déclaré Raphaël Chambon son prochain nouveau directeur de cabinet.

Alors que les Maires d’arrondissement et les élus du groupe les Républicains au Conseil de Paris ont interpellé la Maire pendant des mois pour l’avertir qu’elle s’enferrait dans une mauvaise réforme, largement critiquée par les parents d’élèves, ils se réjouissent que leurs arguments aient été aujourd’hui entendus.

Ils appellent d’ailleurs la maire de Paris à faire preuve de la même sagesse sur d’autres projets faisant l’objet de contestation massive.

L’église Saint-Eloi, la première devenue la dernière.

Statue de Saint-Eloi, en plâtre doré, par Jean Puiforcat, réalisée pour l’Exposition internationale de 1937

A l’approche de la fête de Noël, célébrée par de nombreux habitants de l’arrondissement, le quatrième volet de la série « A la découverte des lieux insolites du 12e arrondissement », du journal du 12 de novembre 2010, auquel j’ai la joie de participer, était consacré à quelques lieux de cultes catholiques, dont L’église du Saint-Eloi :

Paradoxalement siège de la première paroisse du 12e, il s’agit de la dernière église construite. Elle a été consacrée en 1968 par Mgr Marty.

Sa charpente métallique, recouverte d’aluminium, conçue par l’architecte Marc Leboucher, ne passe pas inaperçue dans le quartier de la passerelle, place Maurice-de-Fontenay, où elle a été édifiée, à proximité des premières églises Saint-Eloi dont la dernière version a été démolie pour bâtir l’îlot éponyme.

Son intérieur, très épuré, est recouvert d’aluminium laqué, ne peut qu’évoquer le saint-patron des orfèvres et des métallurgistes, dont la statue, en plâtre doré, par Jean Puiforcat, réalisée pour l’Exposition internationale de 1937, vaut le détour.

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Le nouveau projet immobilier du 4 place Félix Eboué

Vue actuelle de la place Félix Eboué indiquant l’emplacement du futur projet immobilier du 4 place Félix Eboué (image issue du projet de présentation publique).

Le projet immobilier du 4 place Félix Eboué a été annoncé aux conseillers d’arrondissement, lors du conseil d’arrondissement du 26 novembre 2016, alors qu’une réunion publique était déjà programmée le jeudi 1er décembre suivant. L’avis du conseil d’arrondissement importe donc peu.

L’impact de ce projet sur la configuration de la place la plus centrale de notre arrondissement est très fort.

Pourtant,ce projet est mené par un aménageur publique et le maire de Paris se contente d’accorder les permis de construire. Pourtant ce projet comporte un volet social auquel la Ville de Paris participe à hauteur de 3.115.668 euros. Les informations pour nous permettre de l’appréhender, ainsi que son insertion dans l’ensemble du projet immobilier et commercial n’étaient pas suffisante pour nous prononcer en toute connaissance de cause. Le groupe des Républicains a donc décidé de ne pas participer au vote de la délibération relatif à la participation de la ville de Paris.

Par ailleurs, dans le cadre du débat sur le logement qui était à l’ordre du jour du même conseil d’arrondissement, par la voix de Corinne Tapiero, Franck Margain et moi-même, nous avions dénoncé la politique assumée de densification de la ville de Paris. Au lieu de s’appuyer sur la réforme du grand Paris, notamment institutionnel, afin de ne plus raisonner au niveau des frontières actuelles de Paris, la majorité veut toujours construire davantage, dans des secteurs déjà très dense, au nom du logement très aidés, souvent au détriment de la qualité de vie des habitants. Or la ville a vocation à s’étendre. La pression immobilière, parfois illogique, peut être réduite par une extension institutionnelle de Paris. Une ville comme Berlin, qui compte 30 % de verdure, en est l’exemple.

Quoi qu’il en soit, ce projet est voté et suscite beaucoup d’interrogations dans le quartier. Il m’a paru mériter un article de présentation.

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