Petite ceinture : 13 ans d’inaction

La petite ceinture et la passerelle reliant l'avenue Michel Bizot et le boulevard Poniatowski

La petite ceinture et la passerelle reliant l’avenue Michel Bizot et le boulevard Poniatowski

Dès la fin des années 1990, à la suite du succès de la Promenade Plantée de Daumesnil, premier jardin créé sur un ancien viaduc ferroviaire, inauguré par Jacques Chirac en 1993, l’équipe municipale avait commandité à l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR) une étude complète sur la Petite Ceinture (Réflexions et études pour le réaménagement de la Petite Ceinture. Dossier de synthèse novembre 2000 – 123 pages) en vue de procéder à son aménagement et à l’ouverture au public de tout ou partie de ce site.

Malgré de nombreux engagements de campagne sur ce thème tant en 2001 qu’en 2008, en particulier dans le 12ème arrondissement, l’équipe municipale actuelle a attendu la veille des élections municipales de 2008 pour procéder au premier aménagement d’une courte section dans le 16ème arrondissement (sentier nature).

Il aura ensuite fallu attendre 2011 et l’approche de nouvelles élections municipales pour que Madame Hidalgo s’intéresse à nouveau au sujet en commandant à l’APUR une mise à jour de son étude de novembre 2000.

Parmi les lignes directrices des préconisations de l’APUR, on peut citer :

  1. la suppression de l’usage ferroviaire sur le sud de la petite ceinture ;
  2. le maintien d’un usage ferroviaire sur l’Est de la Petite ceinture (19ème, 20ème et 12ème) ;
  3. la permanence des usages ferroviaires intensifs sur l’ouest (RER C) et entre les faisceaux Gare de l’Est-Gare du Nord et Gare de Lyon-Gare d’Austerlitz ;
  4. la nécessité de développer une politique relative aux dernières gares existantes aujourd’hui, médiocrement utilisées et entretenues.

La discrète concertation lancée fin 2012 et clôturée en février 2013 sur le sujet s’est conclue – sans surprise – par une demande quasi unanime des citoyens : « Cessons de ne rien faire de la Petite Ceinture ».

Cet attentisme n’a que trop duré, il est temps de permettre aux parisiens d’accéder à la Petite Ceinture dans le cadre d’un véritable projet d’ensemble, d’en faire une nouvelle ligne de vie pour Paris.

Retour au dossier

 

Présentation en vidéo d’une friche de « Bercy-Charenton »

Voici une présentation du 15 mai 2010, réalisée par Alexandre Bouchy et Matthieu Seingier, montrant que des membres de l’équipe de ce site avaient déjà réalisés l’opportunité de cette zone tandis que l’opposition la négligeait :

Partie 1 : introduction depuis le parc de Bercy

Partie 2 : Présentation d’une des friches

 

Six ans de perdus ?

Aujourd’hui en 2014, la dernière grande zone à aménager sur la commune de Paris est la zone de Bercy-Charenton. Cette zone qui relie le quartier de Bercy à Charenton dans le Val de Marne s’étend dans le 12eme arrondissement sur 63 hectares.

Un groupe constitué de l’architecte Rogers associé aux ateliers Jean Nouvel  a travaillé sur une vision à long terme de l’évolution de ce quartier.

 Ce travail remarquable était de nature prospective et exploratoire, appuyé sur des compilations de documents et projets techniques en cours. Il nécessitait de nombreuses études complémentaires tant sur ces aspects de typologie foncière que de la nécessité de trouver des financements.

Il a fallu attendre le conseil de Paris des 6 et 7 juillet 2009 pour voir prises des délibérations (2009 DU 73) destinées à lancer des « marchés de prestations intellectuelles », autrement dit d’autres études onéreuses, encadrées par les objectifs de la Ville de Paris, eux-mêmes issus d’une étude rendue en mai 2008 par l’une des administrations, l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR)…

Que le lecteur excuse la litanie qui suit mais en juge : prolongement de la rue Baron Le Roy, élargissement du quai sous le pont national, « création d’un cheminement piéton entre le boulevard Poniatowski et l’immeuble « Lumière », de « logements, notamment sociaux », de « programmes à vocation économique », d’un centre de tri de déchets, à quoi s’ajoutent pêle-mêle la possibilité d’accueil de foires et de cirques, la construction d’une gare de RER D et de desserte de bus, l’aménagement des berges de Seine, la reconfiguration de l’échangeur de Bercy, la mise en valeur du bastion n°1…

Le 23 juin 2010, c’est l’architecte-urbaniste Richard Rogers – co-auteur du centre Pompidou – (plus précisément l’agence Rogers Stirk Harbour + Partners) associé aux Ateliers Jean Nouvel (qu’on ne présente plus) et à l’agence TVK qui ont finalement été désignés pour réfléchir à cet aménagement.

Leur compte-rendu, présenté le 16 mars 2012, vaut le coup d’être visionné :

Cliquer sur l'image pour visionner le film le diagnostic "Bercy-Charenton"

Cliquer sur l’image pour visionner le film le diagnostic « Bercy-Charenton »

Ce travail remarquable était de nature prospective et exploratoire, appuyé sur des compilations de documents et projets techniques en cours. Il nécessitait de nombreuses études complémentaires tant sur ces aspects de typologie foncière que de la nécessité de trouver des financements.

Mais moins d’un an après la désignation de l’équipe d’urbanistes, une réunion publique, en présence du premier adjoint, Anne Hidalgo – décidément déjà en campagne pour la succession de M. Delanoë – a été organisée le 11 mai 2011. Une seconde l’a été également le 11 novembre 2011.

Ces réunions sont, il faut l’avouer, des succès en termes de participants (au moins 250 personnes pour la première) ce qui montre que de nombreux Parisiens étaient intéressés par les projets d’aménagement dans leur quartier.

Mais est-ce que ces réunions peuvent réellement être qualifiées de concertation ?

En effet, il importe de s’arrêter sur ces deux réunions car elles illustrent parfaitement la manière dont les élus municipaux prétendent écouter les citoyens : d’une part, sur la forme de ces deux réunions, animées par une société privée (société Etat d’Esprit), ce qui laisse franchement dubitatif sur la gestion de la ville de Paris. Alors que le personnel a explosé durant ces deux derniers mandats, notamment dans le cabinet du maire à des fonctions de communication, on se demande ce qui peut justifier de faire appel à des « professionnels de la conduite de concertation »…

D’autre part, en ce qui concerne le fond, rien de nouveau n’a été annoncé dans la première réunion (en tout cas pour toutes les personnes qui suivaient déjà le dossier). Encore moins sur la liaison entre le quartier de Bercy et la nouvelle station de tramway censée le desservir pourtant objet de questions multiples des habitants (au bout de la rue Baron Le Roy).

Loin de nous de critiquer l’appel à la participation des habitants. C’est l’interférence entre un travail de réflexion par des professionnels de l’urbanisme et des amateurs qui est très gênant. Bien pire, l’infantilisation des habitants est encore plus critiquable.

D’ailleurs, les enfants des écoles Gerty Archimède et 315 Charenton ont également pu « poser leur pierre au projet » et « imaginer la ville de demain ».

Enfin, une « exposition publique » a été présentée pendant les mois de novembre et décembre 2012. Ceux qui prennent régulièrement la ligne 14 du métro à la station « Cour Saint-Emilion » se souviennent en effet de ces quelques panneaux explicatifs de la concertation en cours.

D’ailleurs, la lecture du site de la ville ne permet pas de s’y tromper : « [cette exposition] proposait la synthèse du diagnostic du site et expliquait les premières propositions du plan guide. ».

La phase de concertation s’est achevée par une journée portes ouvertes le 29 juin 2013 et l’exposition était à nouveau présentée dans les chais de Bercy.

En tout état de cause, aucun aménageur n’a été désigné pour l’instant et la modification du plan local d’urbanisme portant création d’une Zone d’aménagement concerté (ZAC) est programmée en 2014 !

Effectivement, dans sa dernière assemblée avant les vacances d’été 2013, le conseil de Paris a adopté une délibération (2013 DU 212) portant les « objectifs poursuivis et modalités de concertation publique dans la perspective de la création d’une ZAC dans le secteur « Bercy Charenton« . Si vous voulez en prendre connaissance, le lien est ici. Vous n’y apprendrez pas grands choses car elle reprend nombre d’objectifs déjà proposés par l’APUR en 2008 (à noter néanmoins l’abandon de la stupide idée d’y implanter la foire du Trône et une proposition nouvelle de taille : la « création de nouveaux espaces verts récréatifs« ).

Aujourd’hui, après 12 ans de mandat et 6 années d’études, alors même qu’une équipe d’architectes urbanistes de renom s’est penchée sur le sujet, la future zone d’aménagement « concertée » porterait sur 13 hectares seulement.

Quand on sait qu’il ne faut pas moins de 15 ans pour rendre vivante une zone d’aménagement (cf le quartier de Bercy, le quartier Seine Rive Gauche), on peut s’interroger sur la capacité de la Mairie sortante à gérer les grands projets.

En effet, dans ce Paris devenu métropole, doit-on avoir une ambition pour ce vaste territoire qui relie Paris à Charenton.

Oui, il doit être de lieu d’une ambition, d’un concept, et programmé sur le long terme dans un grand territoire métropolitain multipolaire.

Le débat est donc aujourd’hui encore totalement ouvert pour exploiter au mieux ce site qui contribuerait à l’expansion de la ville.

Matthieu SEINGIER et Vincent HAM

Quelques tranches d’histoire du site de Bercy-Charenton

  1. DSC00097Le château de Bercy ;
  2. Le passé paléolithique enfoui ;
  3. La découverte des pirogues de Bercy en vidéo ;
  4. Les enceintes de Thiers ;
  5. Visionner une excellente vidéo de l’évolution historique du site (30 min)

 

Le château de Bercy

Article écrit pour le magazine du conseil de quartier en 2010 et republié pour la campagne

Savez-vous que du 17e siècle jusqu’à 1790, date de sa création en tant que commune, Bercy était associé à un château dont le raffinement était connu de toute la France ? Sa construction, sur des plans attribués à François Le Vau, fut ordonnée vers 1658 par un personnage important du règne de Louis XIV (membre de son Grand Conseil, un temps intendant des finances), Charles-Henri de Malon de Bercy, marquis de Nointel.

BERCYPour vous faire une idée de ses limites, tracez un espace entre la Seine, la rue de Charenton, l’immeuble Lumière (cour Saint-Emilion) jusqu’à une partie de la ville de Charenton, où se situait le château. N’hésitez pas à vous rendre rue du petit château, afin d’admirer les écuries et un bâtiment des communs, toujours visibles et récemment restaurés. Entre ces deux bâtiments, imaginez une allée transversale, celle de l’avant-cour du château et surtout un magnifique jardin à la française, dessiné par Le Nôtre, se terminant en terrasse sur la Seine. De nombreuses représentations, des poèmes, célébrèrent la beauté de ce parc, qui fut ouvert au public les dimanches et jours de fête par le propriétaire de l’époque, le comte de Nicolaï, maire de Bercy de 1821 à 1830.

La meilleure description des richesses abritées par le château (magnifiques boiseries, styles Louis XIV, Régence et Rocaille) revient au catalogue de vente aux enchères de ces biens (que certains ont qualifié d’acte mortuaire). Car après avoir échappé aux destructions révolutionnaires, réquisitionnée (une fabrique de papiers peints y fut installée par un proche de Robespierre, qui profita d’ailleurs du luxe de la demeure), cette propriété ne résista pas au développement industriel : vendue d’abord en 1843 à l’armée pour édifier le mur de fortification (dit de Thiers), dont on peut voir encore les ruines d’un fortin près de l’échangeur de Bercy, puis en 1861 à la Société de chemins de fer « PLM ». Le château fut d’abord entouré de voies ferrées avant d’être détruit pour faire place aux entrepôts.

Les boiseries du Grand Cabinet du premier étage remontées au château de Camden Place (Royaume-Uni) dans l' »Eugénie room », photo extraite de http://chateaubercy.wifeo.com

Que reste-t-il de cette résidence ? De nombreuses boiseries sont réparties au musée des arts décoratifs, dans d’autres hôtels parisiens (comme rue de l’Elysée), français ou même anglais. Une console au Louvre. La balustrade de la chapelle du château, qui servit de lieu de culte aux habitants de Bercy jusqu’à la construction en 1826 de l’église de la Chambeaudie, est conservée à Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux de Paris. Et un cèdre de son parc replanté aux buttes Chaumont. Pour plus d’information, un formidable site dédié propose photos et reconstitutions : http://chateaubercy.wifeo.com/ (d’où sont extraites ces images).

Attention, ne pas confondre ce château avec le « petit-Bercy », folies du 18e siècle, dont on peut voir quelques vestiges dans l’actuel parc de Bercy.

Matthieu SEINGIER

Qu’est-ce que Bercy Charenton ?

La station "Cour Saint Emilion" et la ZAC de Bercy, modèle d'un quartier réussi

La station « Cour Saint Emilion » et la ZAC de Bercy, modèle d’un quartier réussi

S’il nous faut citer les dernières grandes réalisations architecturales du 12e arrondissement, le quartier de Bercy, le viaduc des arts et la promenade plantée viennent immédiatement à l’esprit.

Elles sont encore étudiées par les étudiants en urbanisme du monde entier.

Mais force est de constater qu’au cours son premier mandat, de 2001 à 2008, Monsieur Delanoë n’a pas même tenté de poursuivre une telle entreprise, pourtant nécessaire à la vitalité d’une ville comme Paris.

Face à l’immobilisme, et dans le cadre d’une réflexion plus globale sur le Grand Paris, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, avait lancé, en juin 2007, une consultation internationale qui a réuni dix équipes d’architectes et d’urbanistes.

Est-ce cette initiative présidentielle qui a provoqué un électrochoc chez le maire de Paris ?

Il n’en demeure pas moins que durant ce second mandat, Monsieur Delanoë n’avait que le mot grand projet à la bouche.

Et cela tombait bien pour notre arrondissement car, comme vous le savez, il existe dans le 12e un « no man’s land » de 63 hectares côté paris et 12 hectares côté Charenton-le-Pont, au niveau des voies ferrées menant à la gare de Lyon (voir le plan ci-joint) et qui, avec quelques efforts, pourrait être un nouveau pôle du Paris de demain, au lieu du trou béant actuel qui coupe une partie du 12e et de Charenton…

Durant la dernière campagne ce site était déjà, pour tous les candidats l’objet de propositions ambitieuses.

Il était donc légitime d’attendre de la même majorité, finalement reconduite, la réalisation des projets prévus pour ce quartier qui devait être source de richesses et de vitalité, combinant à la fois, aux normes haute qualité environnementale, des logements mixtes et des activités économiques, ainsi que des espaces verts.

Mais rien de concret n’a été réalisé durant ses douze dernières années.

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Matthieu SEINGIER

Et si le plus beau Zoo du monde était dans le 12ème arrondissement de Paris ?

L’entrée du zoo de Vincennes et son célèbre rocher, en 2008

Le rocher artificiel (haut de 65 m) du zoo de Vincennes retrouve de sa splendeur (désormais zoo de Paris). En effet, le célèbre parc animalier, inauguré en 1934, pour prolonger celui provisoire de l’exposition coloniale de 1931, est fermé pour travaux depuis le 30 novembre 2008. Il dépend du Muséum national d’histoire naturelle et couvre une superficie de 14,5 hectares, abritant plus de 1.200 animaux d’une centaine d’espèces différentes, dont certaines sont en voie de disparition.

Le concept de zoo a-t-il encore un sens ?

A l’heure où le nouveau dogme écologique crispe toute action publique, la question s’est posée. La précédente majorité gouvernementale a heureusement répondu positivement dès lors que le zoo de Vincennes demeure un site majeur de recherche et de sensibilisation à la biodiversité.

C’est ainsi qu’un gigantesque programme de rénovation a été lancé le 24 février 2010, qui s’achèvera le 12 avril 2014. Les billets sont déjà en vente depuis le 2 décembre 2013, et des opérations de parrainage d’animaux ouvertes au public.

Ce programme de rénovation totale du zoo, d’un coût total de 133 millions d’euros, a essentiellement été financé par le privé. L’État n’y a contribué qu’à hauteur de 30 millions d’euros. Plus étonnant encore, le fait qu’un projet d’une telle envergure ait été peu anticipé et accompagné par la municipalité parisienne. La présence d’un tel site, tel qu’il sera rénové, est un atout pour le 12e, tant par ses retombées économiques que pour l’attractivité de notre arrondissement. Il est regrettable que l’actuelle majorité municipale n’ait rien envisagé pour le développement économique des environs du bois de Vincennes et de la porte Dorée, à tel point que les futurs visiteurs du zoo n’auront quasiment le choix, pour se restaurer, qu’entre fast-food ou les vendeurs ambulants de barbe à papa. Il sera donc urgent d’y remédier.

Cette rénovation est véritablement un bienfait pour la vie de notre arrondissement. Voilà un projet qui contribue à redonner à un lieu de Paris, source de merveilleux souvenirs pour tous les âges, ses lettres de grandeur et que, fort logiquement, on ne doit pas à Anne HIDALGO.

Matthieu SEINGIER

moi

Parlez-vous le Hidalgo ?

Tribune de Pierre-Yves Bournazel, Agnès Evren, Valérie Montandon et Vincent Roger, porte-parole de Nathalie Kosciusko-Morizet.

porte-paroleSoyons sport : reconnaissons à la candidate socialiste un talent certain… pour les phrases creuses et ronflantes, les concepts abscons et la poésie du néant. La lecture des 200 pages de son programme, présenté le 8 décembre, est à cet égard un régal. Ajoutons-y quelques idées farfelues telle la construction d’un téléphérique entre les gares de Lyon et d’Austerlitz ou l’installation d’agriculteurs sur les toits de Paris.

On l’aura compris : Mme Hidalgo avait décidé que son pensum – qui hésite souvent entre le cours de géo et le traité sociologie – devait aussi offrir quelques fous rires.

Nous avons sélectionné pour vous quelques unes des meilleures perles.

La précieuse ridicule :

  • « La Seine irrigue Paris et son imaginaire » (page 34)
  • Paris devrait rester une « ville créative dans un esprit pirate et foisonnant » (page 66)
  • « L’occupation positive de l’espace public » (page 79)
  • L’écologie, « une ambition joyeuse pour notre ville » (page 84)
  • Paris « la métropole du consommer local » (page 86)
  • « Les boulangeries, les charcuteries, les poissonneries, les cafés et les brasseries, les librairies et les galeries scintillent le long des rues de Paris » (page 109) (c’est Noël toute l’année)
  • Les gares «développeront plus d’aménités »
  • « Paris, c’est une attitude, un chic à part ! » (page 114)
  • Enfin, ce jeu de mot à propos de la Fashion week : la « fête (faîtes) de la Haute couture et de la création »

L’art de ne rien dire :

  • « La nuit est différente du jour, le dimanche est différent du reste de la semaine, les saisons elles-mêmes changent notre ville ». (sans commentaire)
  • « L’espace public sera un lieu d’expérimentation de la ville partagée ».
  • « Ce grand pas en avant nourrira, embellira et réinventera notre capitale ».
  • « Il faudra mettre fin au gaspillage sexué des compétences » (? !).
  • « J’observe que la plupart des activités économiques, sociales et culturelles des villes s’appuient sur une gamme de systèmes en réseaux qui facilitent le mouvement des personnes, des biens, de l’information, des idées, des capitaux, de l’énergie et de l’eau ». 
  • « Une ville est d’abord un ensemble de bâtiments, une étendue spatiale et territoriale, une structure urbaine qui définit l’espace physique. La composition d’une ville est dominée par ses constructions et par ses espaces – immeubles d’habitation, commerces, bureaux, bâtiments publics, monuments, places, rues, quartiers… » (On a rien oublié ?)
  • Pour ceux qui n’auraient pas saisi : « La ville est un espace à vivre, un espace pour vivre, un espace qui a du vécu ; la ville est aussi une population qui travaille, bouge, se parle, s’éduque et se distrait. »
  • « Pour comprendre les multiples éléments du débat, nous utiliserons continuellement les conseils et les visions de responsables internationaux pour nous aider à comprendre les situations actuelles et détecter les tendances futures. » Après ça, s’ils n’ont pas compris…

Toujours plus haut…

  • « Nous interviendrons sur la réglementation à l’échelle nationale et supranationale ».
  • « Je veux que la ville investisse et prenne des risques pour relever les défis du futur mais je veux aussi d’une ville qui anticipe les catastrophes, les évite si possible, et tempère leurs conséquences ». (Tout est dans le « si possible »)
  • « Il s’agira de transformer la ceinture du boulevard périphérique, cette frontière historique du XIXe siècle, en véritable arc de l’innovation du XXIe siècle ».
  • « Je veux un accès universel à la culture et à la création qui associe des acteurs de tous les horizons. »
  • (Prenez votre respiration) : « La convergence de plusieurs mutations survenues au cours des deux ou trois dernières décennies – l’évolution de la société vers davantage d’initiative individuelle, celle des technologies vers des outils permettant plus facilement des modes d’organisation décentralisés, non hiérarchiques et capables d’intégrer des contributions multiples et disparates, celle enfin de l’économie vers une reconnaissance de nouvelles formes d’échange et de création de valeur – permet en effet d’envisager l’idée d’un service public participatif de façon concrète. » C’est clair !

Travail le dimanche : encore une volte-face de la girouette Hidalgo

bercy-villageAprès avoir fait un premier signe positif en faveur de l’ouverture du travail du dimanche en mai dernier, la girouette Hidalgo était vite revenue sur ces déclarations pour ne pas vexer son aile gauche qui menaçait de se pas se rallier au PS dès le premier tour.

Elle avait rejeté toutes les propositions de concertation relative à l’extension des zones touristiques ou encore au classement en zone PUCE proposées par le groupe UMP. Elle avait même réaffirmé en Conseil de Paris sa volonté de statut quo de la situation.

A la veille du rapport Bailly sur le travail de dimanche, Mme Hidalgo essaye de suivre le sens du vent et fait volte-face de nouveau. Quel manque de conviction !

Alors, chiche Mme Hidalgo. Montrez votre courage politique. Le dossier de Bercy village n’attend plus que la signature de l’Hôtel de Ville pour obtenir le classement PUCE. Il existe bien une consommation à titre exceptionnel, des accords ont été passés entre salariées et dirigeants sur la base du volontariat, du doublement des salaires et de repos compensateur. Il existe une véritable offre culturelle et aucun problème de délimitation de périmètre ou de concurrence déloyale.

Mme Hidalgo, sachez aussi que ces entreprises de Bercy Village que vous privez de 20 à 30% de chiffre d’affaires et de la création d’une centaine d’emplois, organisent régulièrement avec leur propre fond des animations de qualité pour les parisiens, mais cela apparemment ne vous effleure pas l’esprit.

Valérie Montandon

Le GPRU (Grand Projet de Rénovation Urbain) n’a plus que son nom de grand !

Valérie Montandon plus clairLes couvertures partielles du périphérique tant demandées et attendues par les habitants et les Conseils de quartier de la Porte de Vincennes lors des réunions publiques n’auront pas lieu.

En ce dernier Conseil de Paris, la majorité a donné le feu vert pour le GPRU de la Porte de Vincennes.

La Ville de Paris a décidé que  les efforts financiers et les prouesses architecturales seraient réservés aux opérations prestigieuses du centre et de l’ouest parisien tel que le  chantier gargantuesque des Halles (800 millions d’€ hors taxes pour le moment) ou encore le stade Jean Bouin (200 millions d’Euros).

Et pourtant une couverture partielle du périphérique aurait permis d’améliorer le cadre de vie des habitants en diminuant les nuisances sonores, visuelles et polluantes, en gagnant du foncier destiné à plus d’équipement publics comme des installations sportives. Il aurait aussi permis de créer une continuité urbaine avec les communes voisines.

Pour se donner bonne conscience la municipalité se rattrape avec du rafistolage comme le talus anti-bruit.

Encore une illustration de l’aboutissement de non concertation à la sauce Delanoë/Hidalgo et de la contradiction entre les actes et les promesses de campagne. C’est hélas aussi le chemin que prend aussi le projet Bercy Charenton dans le XIIème arrondissement, dernière grande réserve foncière de Paris. Seule l’alternance permettra de reconsidérer ces projets de façon audacieuse et surtout plus proche des préoccupations des parisiens.

Valérie Montandon
Chef de file de NKM pour le 12ème arrondissement de Paris